LA NOTE DE LA JAGGS TEAM :
Film
COSTUMES
Après Humphrey Bogart ou encore Robert Mitchum (excusez du peu), Liam Neeson s’invite sous les traits du célèbre détective Philip Marlowe pour son 100e (!) film.
Et pour fêter ce jubilé, ce n’est nul autre que Neil Jordan (Entretien avec un vampire, Byzantium) qui est aux commandes de Marlowe, un long métrage qui s’inscrit directement et volontairement dans le nébuleux genre du “film noir”.
Femmes fatales, détective privé et costumes trois pièces : on ne pouvait pas passer à côté de ce combo alléchant.
Mais que vaut vraiment Marlowe, ce film noir revisité ?
Détective privé et disparition inquiétante dans la Cité des Anges
1939, Los Angeles.
Clare Cavendish (Diane Kruger) requiert l’aide du détective privé Philip Marlowe (Liam Neeson) pour retrouver son ancien amant, mystérieusement disparu.
On vous l’accorde, ça sent le déjà-vu.
L’enquête de Marlowe va alors le mener au Club Corbata, repaire des habitants les plus influents et fortunés de Los Angeles. Il est amené à explorer les coulisses de l’industrie hollywoodienne et les affaires de l’une des familles les plus puissantes de la Cité des Anges.
Adapté du roman The Black-Eyed Blonde (La Blonde aux yeux noirs) de John Banville, Marlowe a tout du programme classique d’un film noir.
Pour le meilleur ou pour le pire ?


Philip Marlowe, habitué des romans policiers et des films noirs
Dans Marlowe, Liam Neeson prend les traits du détective Philip Marlowe, une figure emblématique du genre “film noir”.
Couché pour la première fois sur papier en 1934 par l’écrivain américain Raymond Chandler, le héros a déjà conquis le grand écran (avec plus ou moins de succès) sous les traits de Mitchum, Bogart ou encore Gould.
Cette nouvelle itération semble cependant prendre un virage plutôt second degré. Ou du moins c’est la volonté du réalisateur.
Mais le ton ne convainc pas sur l’ensemble du film.
Une vraie fausse parodie aux conventions laborieuses
Gueules patibulaires, voix caverneuse de Liam Neeson, blondes fatales et double jeu : Marlowe coche toutes les cases du film noir.
Un peu comme un élève trop scolaire qui fait tout pour respecter les règles.
Avec une certaine logique, finalement, puisque le livre original est, lui-même, un pastiche de ces films populaires dans les années 1950.
Mais le côté parodique est absorbé par une réalisation trop sérieuse, qui dessert le propos parodique et perd le spectateur dans une tonalité étrange de déjà-vu et de conventions.
De notre côté, franchement, on n’y voit pas trop l’intérêt.


Costumes et décors remarquables pour une plongée réussie dans les années 30
Le point fort du film réside finalement dans ses décors et costumes qui nous plongent, sans trop d’artifices, dans les années 30.
Le décor de Bay City est réellement impressionnant et la costumière Besty Heiman (Pulp Fiction, Jerry Maguire, Almost Famous) met en exergue une mode fidèle à cette temporalité, tout en lui conférant une palette de couleurs vives. De quoi mettre certains personnages au premier plan avec plus ou moins de subtilité et d’élégance au milieu d’un étalonnage aux tons sépia.
Et que dire du style tiré à 4 épingles de Philip Marlowe : costume trois pièces, chapeau Fedora et style à toute épreuve.
La bande-annonce de Marlowe, à découvrir le 15.03 au cinéma
Le film de Neil Jordan sort dans les salles obscures ce 15 mars. En attendant, on vous laisse découvrir la bande-annonce de Marlowe ci-dessous.