The Fabelmans : le film autobiographique de Steven Spielberg [Critique]

Destin hors du commun
Temps de lecture : 4 minutes
Publié le 11 janvier 2023
THE FABELMANS

LA NOTE DE LA JAGGS TEAM :

GLOBALE

4.8/5

COSTUMES

3.5/5

The Fabelmans, le dernier film de Steven Spielberg, sort ce 23 février.

Et autant vous dire qu’avec The Fabelmans, on est très loin de la filmographie habituelle du réalisateur !

Un hommage autobiographique au cinéma riche en émotions.

Du Spielberg comme vous ne l’aurez jamais vu

C’est ainsi qu’on pourrait décrire The Fabelmans, un récit qui nous présente, sous des noms à peine déguisés, la jeunesse de Steven Spielberg dans une famille aux relations tumultueuses.

The Fabelmans présente ainsi pas mal de caractéristiques typiques du réalisateur…

Des thématiques telles que la relation paternelle, l’amour du cinéma de genre ou la judéité, par exemple. Ce n’est pas la première fois qu’on voit Spielberg faire cela : la paternité (parfois adoptive) est centrale dans la plupart de ses films, de Jurassic Park à La Guerre des Mondes, l’amour du cinéma de genre est exploré dans des productions telles que Super 8 (qu’il a produit, mais pas réalisé), Indiana Jones ou encore Ready Player One. Quant à la judéité, comment ne pas penser au monument qu’est La Liste de Schindler ?

Et pourtant, le traitement qui en résulte est tout différent. Ce qui peut bien sûr se comprendre par le caractère plus intimiste et personnel de The Fabelmans…

La réalisation se veut plus ancrée dans le réel, ce qui se voit par exemple au niveau du travail des lumières et des couleurs. The Fabelmans a quelque chose de résolument moins romanesque et un peu plus brut que pour ses précédents films.

Entre hommage au cinéma...

“When the Horizon is at the Top, it’s interesting… When it’s at the Bottom, it’s interesting… When it’s in the middle, it’s boring as shit !”

C’est l’une des toutes dernières phrases du film, prononcée par le réalisateur John Ford, interprété par David Lynch… Suivi d’une image de fin qui illustre justement ce principe.

Eh oui, car The Fabelmans est d’abord et avant tout un hommage au cinéma, et nous donne à voir un Sam (et donc un Spielberg) au rapport plutôt torturé avec le septième art… Une relation qui naît d’un traumatisme qui constitue les toutes premières minutes du film.

Et pendant tout le film, le rapport de Sam au cinéma va osciller entre rejet et admiration…

Ce qui va lui permettre de nous donner à voir les deux facettes du réalisateur au gré de deux genres de films que le jeune Sam va réaliser au cours de The Fabelmansle western et le film de guerre, qui représente ainsi le Spielberg amateur de grand spectacle et le Spielberg qui s’attaque à des sujets plus lourds et douloureux.

...et drame familial

Mais d’un autre côté, The Fabelmans est un drame familial, et on parle ici, sous des noms détournés, de personnages réels et que le réalisateur a connu intimement. Ce qui peut parfois mettre un peu mal à l’aise.

Le rapport entre le personnage de la mère, interprétée par Michelle Williams, le père, interprété par Paul Dano et le personnage de Bennie, interprété par Seth Rogen est certes une démonstration du brio des acteurs, mais on ne peut s’empêcher de se détacher de cette impression de toucher au plus profond de l’intimité d’une personne fragile et vulnérable

Cet aspect de drame biographique donne aussi au film une sensation de longueur.

Car un récit de type biopic est par définition plus décousu qu’un récit traditionnel, et parce que ce film dure déjà 151 minutes, le film semble un peu trop s’étendre sur la durée…

Des longueurs donc, mais pas de lenteur… Au contraire, le film a un rythme très soutenu du début jusqu’à la fin.

John Williams et Tony Kushner : l’équipe prestigieuse de Spielberg

En dehors du casting, Spielberg a pu compter sur l’aide de plusieurs habitués des films du réalisateur parmi lesquels le scénariste Tony Kushner, qui a coécrit le scénario, et le compositeur John Williams.

La collaboration entre Kushner et Spielberg avait déjà donné naissance aux films Munich, Lincoln et West Side Story, des Spielberg plutôt dramatiques et donc relativement similaires en ton à The Fabelmans.

Mais la musique de John Williams est par contre méconnaissable, et très mélangée à diverses pièces pour piano des ères classique et romantique, en hommage à la mère de Spielberg, pianiste talentueuse.

Un style de musique classique que Williams lui-même semble vouloir reproduire en s’effaçant derrière les grands compositeurs.

On ne retient donc malheureusement aucun thème musical mémorable dans The Fabelmans de la part de Williams.

Côté costumes : une reproduction très fidèle

Du côté des costumes, The Fabelmans se veut plutôt réaliste en reproduisant le vestiaire typique des années 1950 et 1960.

Un style élégant donc, mais plutôt simple, conçu pour ne pas distraire le spectateur.

Autant vous dire qu’on a dû faire un effort pour faire attention au travail des costumiers, ce qui prouve d’ailleurs que l’équipe de Spielberg a fait un excellent travail.

La bande-annonce : The Fabelmans sort en salle le 22 février

Si The Fabelmans est une œuvre qui se pose à l’antithèse du cinéma spielbergien habituel, c’est peut-être justement parce que c’est une œuvre clé de la cinématographie du réalisateur.

De nature autobiographique, on pourrait presque voir The Fabelmans comme un manifeste de sa vision du cinéma, porté par un destin tumultueux.

Une ode touchante, qui a remporté un Golden Globe, à une vision artistique plus torturée qu’il n’y paraît !

Comme quoi, malgré sa réputation de réalisateur de blockbusters, Spielberg a bien des choses à nous dire !

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