LA NOTE DE LA JAGGS TEAM :
GLOBALE
COSTUMES
Élu meilleur long-métrage de fiction international à Tribeca, “January” du réalisateur letton Viesturs Kairišs, s’ancre en 1991 pendant le mouvement pour l’indépendance de la Lettonie.
Formalisé comme un récit d’apprentissage, il suit le parcours de Jazis (Karlis Arnolds Avots), étudiant en cinéma et adolescent en quête d’identité.
Un film engagé, mais naïf et largement perfectible.
January : l'adolescence au travers de la révolte lettone
1991, Lettonie. Le monde de Jazis, adolescent et aspirant cinéaste, est plongé dans le chaos lorsqu‘il est entraîné dans les manifestations contre la tentative de prise de pouvoir de l’armée soviétique.
Voulu comme un récit initiatique, une analogie maladroite entre la quête de liberté d’un adolescent et la volonté d’indépendance de la Lettonie, January se veut un éloge adressé à ceux qui étaient présents et ont pu documenter les événements.
Une oeuvre engagée. Mais, malheureusement, peu engageante.
Un film extrêmement naïf qui manque son objectif
Le réalisateur Kairišs n’en est pas à son 1er essai. Sa filmographie est d’ailleurs largement étalonnée d’oeuvres documentaires.
Et c’est probablement un des soucis du film : le long métrage s’égare perpétuellement entre les 2 genres, sans jamais en respecter les codes de l’un ou de l’autre.
Les images d’archives et prises de vue réelles s’accordent en toute superficialité pour délivrer un “produit” cinématographique sans véritable âme.
Un flux d’images, davantage témoin “fidèle” d’une Lettonie des années 90 que la matérialisation d’un conte engagé.
En résulte un film qui se concentre sur une forme hybride, oubliant de prendre soin de son fond.
Pour peu que fond il y ait. January est en effet profondément vide et laisse entendre les échos d’un scénario absent de toute fable digne de ce nom.
La mise en scène peine à maintenir le spectateur éveillé, les momentum supposés ponctués le récit tombent à plat et même le climax, la révolte de janvier 1991, ne régale pas.
Un pétard mouillé dans un décor en carton pâte dont même la willing suspension of disbelief ne suffit pas à impliquer l’empathie du spectateur.
January, au WaHFF les 13 et 15 octobre
Le film “Janvāris” (January) de Viesturs Kairišs est diffusé au Festival du Film Historique de Waterloo ces 13 octobre à 10h15 et 15 octobre à 15h30.
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