LA NOTE DE LA JAGGS TEAM :
GLOBALE
COSTUMES
Viva la revolución
Car oui, c’est de cela qu’il s’agit dans Hotel Coppelia : une révolution du peuple dominicain, symbolisée par le combat d’un groupuscule de prostituées dont l’établissement est réquisitionné coup sur coup par la résistance locale et les troupes américaines.
Une critique de l’interventionnisme américain dopée aux oestrogènes. On kiffe.
Une histoire de liberté, de sacrifices et de courage inspirée de faits réels
Hotel Coppelia, du réalisateur dominicain José Maria Cabral, s’inspire d’une histoire vraie.
Celle de cinq femmes qui, pendant la guerre civile dominicaine de 1965, ont fait d’énormes sacrifices personnels pour protéger leurs propres libertés. Et celles de leur pays.
L’hôtel en question, maison de passe habitée par les protagonistes, est réquisitionné par les rebelles dominicains avant de tomber aux mains de l’envahisseur américain. S’ensuit une lutte de ces femmes pour s’échapper d’un joug irrespectueux.
Très triviale, l’histoire ne prend pas de détour et offre un spectacle dur, mais totalement réaliste. Derrière cette petite aventure se cache le témoignage de tout un peuple qui, au-delà d’une période de guerre civile, a dû faire face aux troupes américaines qui se sont imposées.
Une critique acerbe, toujours d’actualité.
Un combat pour la liberté, malheureusement toujours d'actualité
Ou plutôt deux combats.
D’abord celui de la Femme. Oui, avec un grand “F”. Celle qui cherche à s’émanciper, se libérer. Celle qui cherche à vivre ! Un combat mis en emphase et en contradiction de par leurs personnages dans Hotel Coppelia : des prostituées dirigées et protégées par une femme de caractère.
Lugubre écho du mouvement #MeToo, ces femmes d’un autre temps, parfaitement incarnées par Nashla Bogaert et Lumy Lizardo – entre autres -, sont des figures encore bien trop présentes dans notre monde contemporain.
Et puis il y a l’éternel combat de l’interventionnisme, de l’invasion étrangère. Stigmatisée ici par un exemple moderne : celui des États-Unis.
Hotel Coppelia dessine donc un tableau très critique, dressé avec brio par José Maria Cabral, et qui ne peut que – malheureusement – trouver résonance dans l’actualité.
Costumes et décors : l'analyse du JAGGS Mag
D’un point de vue décors, c’est bien simple, il n’y en a qu’un : l’hôtel Coppelia. Et il a de la gueule. Personnage en tant que tel, l‘Hôtel marque par son ambiance et sa luminosité.
Par contre, niveau costumes, c’est un peu le désert ! Les personnages féminins étant souvent dévêtus – on ne refait pas une péripatéticienne – et les rebelles ainsi que les militaires étant en uniformes, nous sommes un peu limités pour analyser quoi que ce soit.
Foncez voir Hotel Coppelia au WaHFF !
Hotel Coppelia est diffusé le samedi 16 octobre à 14h au cinéma Wellington. On vous conseille vivement ce film qui fait partie de la compétition officielle du Festival du Film Historique de Waterloo.
Un film historique qui vaut le détour !