Illusions perdues : une relecture curieuse de subtilité balzacienne [Critique]

Balzac au cinéma.
Temps de lecture : 3 minutes
Publié le 15 octobre 2021
Illusions perdues au WaHFF avis

LA NOTE DE LA JAGGS TEAM :

GLOBALE

4.5/5

COSTUMES

5/5

Adapté de l’œuvre homonyme d’Honoré de Balzac, Illusions Perdues suit l’embourgeoisement, en dépit de ses convictions les plus fortes, de Lucien Chardon-De Rubempré. 

Un écrivain-poète en devenir qui se perd dans les affres du gain, de la gloire et du pouvoir dans le Paris du XIXème siècle. 

Malgré quelques longueurs, on rit, on apprécie les dialogues et on admire l’ambiance folâtre d’une France tiraillée entre royalistes et libéraux. 

Analyse sans controverse.

Balzac au cinéma sous son meilleur jour

Loin d’en être à sa première relecture audiovisuelle, Balzac n’a pas toujours été traité avec tout le respect qu’on lui doit. Ni même avec beaucoup de subtilité. 

Illusions Perdues de Xavier Giannoli en est le contre-exemple parfait. 

Le long métrage dépeint avec justesse un Paris du paraître, des faux-semblants et des économies alternatives, vecteurs d’une parole volatile laissant la place aux canards – pas encore enchaînés, comme élégamment relaté dans le film. 

La place est aux mots, conformément au style de Balzac. Mais aussi aux maux, ceux d’un Paris coincé entre le royalisme, l’embourgeoisement et le libéralisme. 

On se laisse emporter par les voiles levées d’un navire en pleine croisière sur des flots de champagne, gonflées d’un vent de prétention. Un film qui offre une ivresse d’idéalisme et délivre une gueule de bois de la nature humaine. 

Illusions Perdues est une comédie humaine où tout s’achète et tout se vend, la littérature comme la presse, la politique comme les sentiments, les réputations comme les âmes.

Des illusions qui ne trompent pas : la véritable star, c'est l'histoire !

Contrairement à beaucoup de film français d’époque, bombardés de stars pour s’assurer une assise financière minimale, Illusions Perdues fait le choix d’un casting juste.  

N’y allez pas pour Cécile de France ou Depardieu, mais bien pour Vincent Lacoste – bien plus à sa place que dans De nos frères blessésXavier Dolan, Benjamin Voisin ou encore Salomé Dewaels !

Au-delà de ce casting 3 étoiles, c’est la folie de Paris et de ses petits journaux, de sa bourgeoisie et de ses artistes aux illusions bientôt perdues qui séduisent. Un récit rythmé et terriblement efficace.

Sans lancer de réelle polémique – en déplaise à Depardieu, éditeur pragmatique dans le film -, nous notons tout de même une narration quelque peu étirée et une voix off qui manque parfois de subtilité, tombant dans la facilité pour combler des nuances propres à la littérature et difficilement transposables au cinéma. 

Les Illusions Perdues ou l’apprentissage des codes du Paraître

Parce que oui, c’est aussi de cela qu’il s’agit dans le film de Giannoli : l’art du Paraître. Tout est question d’image. Et en toute adéquation avec ce sujet, les costumes impressionnent, tout comme les décors ! 

Les costumes, outre le fait d’être joliment restitués, jouent un rôle majeur dans l’évolution de Lucien. Incapable de répondre aux codes de la bourgeoisie dans un premier temps, son ascension est ponctuée de tenues de plus en plus soignées et élégantes.  

La manifeste nécessité de faire bonne impression passe, notamment, par le style et l’élégance. Et cela n’a pas nécessairement changé aujourd’hui. 

L’occasion d’apprécier pantalons taille haute du 19ᵉ parfaitement restitués, foulards et lavallières old school, sans oublier les incontournables gilets élégants aux nombreux boutons dorés – et la montre à gousset ! – pour un look vieille France bien dosé.  

On apprécie aussi les focus sur les matières (velours, cotons et soies…), les accessoires et le passage chez le tailleur : une habitude à l’époque qui s’est totalement égarée aujourd’hui… et que JAGGS remet au goût du jour ! 

On ne s’en cache pas, Illusions Perdues a clairement notre préférence pour le clion JAGGS des meilleurs costumes et décors…

Les Illusions Perdues dans les salles obscures dès le 20 octobre

En avant-première à la cérémonie d’ouverture du Festival du Film Historique de Waterloo (WahFF), Illusions Perdues sort dans les salles en Belgique ce 20 octobre. 

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